Les opiacés, aussi appelés narcotiques, ont des effets somnifères mais aussi analgésiques. Vous avez sans doute entendu parler d’abus ou d’overdose en opiacés et il faut admettre qu’il est assez facile d’en devenir dépendant si on souffre de douleur chronique. Un maximum de vigilance s’impose dès qu’il s’agit d’opiacés et n’en prenez que sous prescription médicale.
La douleur aiguë se traite généralement par des agonistes purs à libération immédiate, c’est-à-dire à action brève. En principe, les médecins prescrivent la dose efficace la plus faible possible et seulement pour une courte période, entre 3 à 7 jours. Normalement, ils réévaluent les patients avant de prescrire à nouveau des opiacés, car à doses plus élevées pendant une longue période, cela accroît le risque de devoir traiter ces patients par des opiacés encore plus longtemps. Or, cela les expose aux effets indésirables des opiacés. Mais en cas de douleur chronique, les opiacés peuvent être prescrits et ce serait des opiacés à action prolongée. Chez les patients non habitués, le risque est grand d’en subir des effets indésirables graves.
C’est indéniable, les opiacés ont prouvé leur efficacité pour le traitement de la douleur aiguë, de la douleur de fin de vie, de la douleur cancéreuse mais aussi dans le cadre des soins palliatifs. En cas de douleur aiguë sévère, normalement, les opiacés doivent être pris en continu et ils ne doivent pas être non plus arrêtés dans le traitement de la douleur cancéreuse. Dans ces deux cas, les patients risquent moins de devenir dépendants aux opiacés et il est plus facile de gérer, voire d’éviter les effets indésirables. Pour les douleurs chroniques, une évaluation régulière de la douleur doit être effectuée chez les patients traités par opiacés pour déterminer s’il faut continuer avec ou changer de traitement.